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13. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Les premiers Empereurs de Rome s’étaient trouvés assez souvent parmi les troupes de Comédiens pour leur plaisir ; et à leur exemple il n’y a point de doute que les enfants des meilleures et plus nobles familles eussent embrassé cette condition, si par le frein des lois on n’eût su dextrement arrêter la violence de cette inclination qui les y poussait, aussi bien qu’elle en pousserait encore beaucoup de notre temps, qui au lieu de s’occuper aux grandes et héroïques actions, où leur noblesse les destine, les ferait passer leurs meilleures années dans la douceur de cette vie voluptueuse. […] Mais il a fait paraître qu’il était meilleur Philosophe que sage et prudent Politique, voulant introduire la communauté des femmes dans sa République ; laquelle opinion a été condamnée universellement de tous les Magistrats comme pernicieuse et contraire au bien public. […] En cela on peut connaître la perversité de l’homme qui applique les meilleures choses en des mauvais usages.

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