Ce n’est pas entrer dans le sens de l’Écriture, que de n’y appercevoir autre chose que les commandements ou les défenses de ce qui y est exprimé en termes formels : Elle se contente souvent d’enseigner certaines maximes, et certaines règles générales, sans les appliquer à une infinité de faits particuliers. […] Pour raisonner mieux, il faut dire, l’Écriture ne parle en aucune part des Spectacles, et elle ne laisse pas de condamner les Spectacles ; parce qu’elle contient des maximes qui sont toutes combattues par les Spectacles. […] Or quiconque s’appliquera à la lecture des Ouvrages de ce grand Saint, tombera d’accord qu’il en est peu entre ceux des anciens Pères qui inspirent un mépris du monde plus entier, et un éloignement plus parfait de ses maximes et de ses plaisirs. […] Ils n’avaient qu’à aller trouver quelque Comedien, entrer dans leurs maximes, apprendre qu’on peut sans péché se trouver à la compagnie des femmes agréables, les considerer amoureusement, penser aux manières de les aborder avec un visage passionné, leur protester qu’on les adore ; tantôt rire, tantôt pleurer avec elles, les poursuivre pour en avoir quelque regard favorable, ou quelque permission d’espérer : Car les Comédiens ont un secret merveilleux pour penser en sureté de conscience à toutes ces choses ; mais l’Évangile a oublié de nous l’apprendre. […] Péché d’autoriser par votre présence des assemblées profanes, où toute la morale de l’Évangile est renversée, où toutes les maximes de l’amour se débitent au scandale de la Religion, où l’on entend des chansons qui amolissent et qui corrompent peu à peu le cœur, Péché dans la complaisance que vous avez pour ces airs languissants et amoureux, quand vous seriez même exempts de toutes passions….