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118. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

2°, Que les Religieux et les personnes constituées en dignité Ecclésiastique ne pouvant aller à la Comédie sans scandale, cela suppose même que le monde croit qu’elle ne peut s’accorder avec les maximes et la sainteté de la Religion Chrétienne, et qu’ainsi les notions communes s’accordent avec les saints Canons. […] Que l’Eglise pour éviter de plus grands maux, tolérant quelquefois diverses choses qu’elle n’approuve pas, c’est lui insulter, que de conclure qu’elle approuve la Comédie à cause qu’elle ne fait pas arracher les affiches des Comédiens, comme si l’on pouvait ignorer cette maxime tant répétée dans Saint Augustin, « Ecclesia multa tolerat quæ non probat. […]  « Scenicæ personatæque actiones unde tanquam quodam seminario semina malefactorum ac flagitiorum pene omnium existunt, quam a Christianæ Disciplinæ officiis abhorrentes quam valde cum paganorum institutis convenientes, atque diaboli astu inventæ omni officio à populo Christiano exterminandæ sint quam maxime poterit religione contendet.

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