Mais le fer n’est-il pas l’ouvrage de Dieu, aussi bien que les herbes venimeuses, et les mauvais anges ? […] Donc s’il est vrai, que Dieu étant infiniment bon, déteste le mauvais usage qu’on fait de ses créatures, il s’ensuit évidemment, qu’il n’a point créé pour de mauvaises fins ce qu’il condamne lui-même ; puisque les choses dont on se sert pour faire le mal, ne sont mauvaises, que par le mauvais usage qu’on en fait. […] Ainsi une branche, ou un ruisseau conserve les mauvaises qualités du tronc, ou de la source d’où ils viennent. […] des chevaux était simple dans le commencement : c’était pour faire voyage ; rien ne rendait mauvais un usage universel. […] Ce qui est bon en soi, ne saurait jamais être mauvais ; et ce qui est mauvais en soi, ne saurait jamais être bon.