Les Païens qui furent plus longtemps au théâtre qu’ailleurs après l’établissement du christianisme, et les mauvais Chrétiens, qui ont toujours composé les troupes, ne donnaient que des pièces comme les nôtres, où sous une enveloppe légère de galanterie, on lançait des traits contre la religion et la vertu. […] Si ces éclairs de vérité, ces apparitions de vertu suffisent, il n’est plus de mauvais livre, de mauvaise compagnie ; on peut tout voir et tout entendre. […] que sont ces scènes irréligieuses qu’on dit nécessaires au rôle, que des extraits de ce qu’il y a de plus séduisant dans les mauvais livres ? […] Un Docteur, nommé Prinn, scrupuleux à outrance, qui se serait cru damné, s’il avait porté une soutane au lieu d’un manteau court, selon l’usage des Presbytériens, s’avisa d’écrire un fort mauvais livre contre d’assez bonnes comédies qu’on représentait très innocemment devant le Roi. […] Cela fit un si mauvais effet, que le Cardinal Richelieu ne le put jamais approuver. 2.° Qu’il prenne garde de n’y pas mêler des galanteries et d’y faire paraître des passions qui donnent de mauvaises idées aux spectateurs, et les portent à des pensées vicieuses.