Mais de quel droit, demanderois-je alors, le Législateur supprimeroit-il les mauvais livres ? Ils auront beau être mauvais, on m’accordera sans peine que dans le tems que je les lis renfermé dans mon cabinet ou couché sur la fougere, je ne fais pas tant de mal que si j’étois ailleurs à faire pis. […] ne peuvent s’empêcher de déduire ouvertement ou tacitement tous esprits bons ou mauvais. […] Après tout, qu’importe-t-il à la Religion, à l’Etat, que nous allions au Théatre, pourvu qu’on ne nous y donne pas des leçons d’irréligion, d’indépendance, de barbarie, de mauvaises mœurs ? […] Qu’opposes-tu, siecle fécond en ressources, bonnes ou mauvaises, réelles & prétendues ; qu’opposes-tu à ces vrais armés des traits de l’eloquence ?