On n’est guere plus content de soi-même ; il faudra perdre dans le mariage cette habitude & ce goût de dissipation, ou se préparer bien des revers. […] La conduite qu’on tenoit dans le célibat ne présage que trop celle qu’on tiendra dans le mariage. […] C’est à Dieu qu’il faut demander, c’ost de sa main qu’il faut recevoir un mari ou une femme selon son cœur, si l’on veut que le mariage soit heureux. […] Quelque goût qu’une fille ait pour le mariage, aucune n’avoue qu’elle cherche un mari. […] C’est entretenir leur libertinage, allumer leur soif, les exposer ou à abuser de la liberté du mariage, ou à chercher ailleurs à éteindre un feu qu’on a trop soufflé.