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17. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

La plupart des plaisanteries & des ridicules tombent sur des maris jaloux, des peres & des tuteurs vigilans, des femmes coquettes, des petits maîtres libertins, des valets fripons, des soubrettes intrigantes. […] Est-il bien difficile, & n’est-il pas ordinaire de faire des promesses de mariage à une fille pour la séduire, & à une fille rusée de s’en faire faire pour attraper un mari, & de les accomplir par le crime ? […] Mais on a pitié des femmes dans la Marche de Brandebourg ; leur foiblesse est excusable, si le mari a refusé de les satisfaire par le devoir conjugal. […] Moliere est plus indulgent, il ne pardonne point aux maris jalous. […] Elle ne sera qu’une même chair avec son mari, & ne sera pourtant pas censée sa femme, & les enfans qui viendront ne seront pas censés appartenir à leur pere & à leur mere.

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