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13. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Avec quel plaisir, avec quelle complaisance ne rappellent-ils pas ces temps de malheurs si agréables pour eux, qui leur rappellent que leurs devanciers faisaient trembler les rois ! […] Ce gouvernement, qui depuis longtemps n’est plus la dupe de l’ultramontanisme, est cependant parvenu à écarter les malheurs qui menaçaient les Portugais catholiques. […] quel malheur, si on rendait aux prêtres et aux moines, les biens corrupteurs dont ils firent si mauvais usage ; dont autrefois ils s’emparèrent si frauduleusement dans les temps de barbarie, d’ignorance et de superstition, en abusant de la crédulité des peuples, et en spoliant trop souvent l’homme sans crédit, la veuve et l’orphelin ! […] Tous ces grands conquérants, si épris d’une vaine célébrité, abusèrent tous de leur autorité absolue, et toujours ils firent le malheur également du peuple oppresseur et du peuple opprimé. […] Qu’on ne nous vante donc plus ces souverains, ces conquérants, ces grands dévastateurs, dont l’autorité absolue eut toujours une tendance invincible à dépeupler le monde et à reconduire les nations vers la barbarie ; presque toujours ils furent un organe de malheurs pour leurs sujets et pour eux-mêmes.

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