On voit bien dès là que vous êtes un Poète de Théâtre, et que vous défendez votre propre cause ; car vous auriez vu plus clair dans celle d’un autre, et vous n’auriez pas confondu deux choses qui sont aussi différentes que le bien et le mal. […] Est-ce que vous ne voulez pas qu’il soit permis à qui que ce soit de parler mal de la Comédie ? […] De l’amour il tombe dans la haine, de la colère il passe à la vengeance, et toujours il veut faire sentir aux autres les mouvements qu’il souffre lui-même, il est fâché quand il ne réussit pas dans ce malheureux dessein, et il s’attriste du mal qu’il n’a pas fait. […] Vous ne dites point que cette histoire soit fausse, vous ne dites point qu’ils la rapportent mal, et vous les accusez seulement de l’avoir souvent rapportée. […] « Jetez-vous sur les injures, lui dites-vous,aj vous êtes appelé à ce style, et il faut que chacun suive sa vocation. » Vous pensez donc que la vocation porte au mal et aux injures.