Qu’est-ce encore que ce mélange affreux de blasphème, et de quelques mots de dévotion, de morale et de crimes, de pruderie et d’obscénité, où le mal l’emporte cent fois sur le bien ? […] est-elle un plus grand mal que l’irréligion et l’athéisme ? […] On a blâmé les controversistes qui ont mis les objections dans un grand jour, et n’y ont répondu que faiblement ; on a fait ce reproche, quoique très mal à propos, au Cardinal Bellarmin et à l’Abbé Houteville, ou plutôt on le fait indifféremment, et sans les avoir lus, à tous les livres de controverse, pour accréditer la mauvaise doctrine, en décréditant ceux qui la combattent, et faire regarder comme indissolubles des difficultés qu’on dit si mal résolues. […] Voilà les défauts dont les comédies de Molière ont un peu arrêté le cours, car pour la galanterie, l’envie, la fourberie, l’avarice, la vanité, et les autres crimes, je ne crois pas qu’elles leur aient fait beaucoup de mal. […] Il y a toujours quelque Acteur qui fait la fonction de celui qu’on appelle à Rome l’Avocat du Diable, et qui fait plus de mal que tous les beaux discours qu’on prête à d’autres Acteurs.