/ 555
152. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

C’était par ces Dieux, ces Oracles, ces Devins, qu’on voyait régner au Théâtre un esprit de superstition et de terreur, capables d’infecter le genre humain de mille erreurs, et de l’affliger encore de plus de maux. […] On aura de la peine à me persuader qu’une âme accoutumée à s’effrayer sur ce qui regarde les maux d’autrui, puisse être dans une bonne assiette sur les maux qui la regardent elle-même. […] Et retournant desdits jeux, se moquaient hautement et publiquement par les rues desdits jeux et des joueurs, contrefaisant quelque langage impropre qu’ils avaient ouïs desdits jeux ou autre chose mal faite, criant par dérision que le Saint Esprit n’avait point voulu descendre, et par d’autres moqueries.

/ 555