La manie des petites loges , dit-il, outre le ridicule & l’incommodité qu’elles produisent, prive le public des nouveautés, & donne aux commédiens la liberté de se négliger, & de rébuter les auteurs parce qu’elle leur assurent un révénu considérable ; les principeaux d’entr’eux, qui passent quatre mois dans leurs terres, ou leurs maisons de campagne, ne veulent pas se donner la peine d’apprendre les pieces nouvelles dont leurs porte feuiles sont remplis, à moins que les auteurs ne renoncens à leurs droits. […] Moyen de faire estimer la nation chez des peuples chez qui le metier de comédien, plus infâme & plus scandaleux qu’en France, s’il étoit possible, n’est exercé que par des femmes prostituées, qui, pour de l’argent, vont de maison en maison, se livrer au goût du public. […] François I. qui bâtir ce Château, ni ses Successeurs qui l’avoient embelli, n’avoient pendant 100 ans songé à bâtir un théatre, encore moins à le placer dans le plus bel endroit de la maison. Si quelquefois on représentoit des Drames ; on construisoit pour le moment un théatre, qu’on démolissoit après la Fête ; mais on n’imaginoit pas d’en construire un à demeure, comme le plus bel ornement d’une maison Royale. […] Aujourd’hui on prend d’autres mesures, on bâtit exprès un corps de maison pour le théatre, dans le plan d’un hôtel.