Quand il y est dit : « Parce que les filles de Sion se sont emportées au-delà de la modestie de leur sexe, qu’elles ont affecté de se tenir droites, faisant des signes des yeux et des gestes des mains, qu’elles ont étudié leurs pas et mesuré leurs démarches, le Seigneur rendra leur tête chauve, et il arrachera leurs cheveux ; il les dépouillera de leurs vains ornements, et il changera leurs parfums en puanteur. » Car enfin, est-ce pour rien que le Seigneur devait traiter ces filles avec tant de rigueur et d’ignominie ? […] « Je suis obligé d’avouer, dit-il, qu’il ne m’en est jamais tombé aucune sous les mains où j’ai trouvé rien d’indécent ni de déshonnête, qui pût en quelque manière blesser le Christianisme ou la pureté des Mœurs. » Il faut le féliciter du bonheur qu’il a eu de si bien rencontrer : mais n’est-ce pas aussi qu’il n’est pas délicat sur l’article ? […] Ces Casuistes eussent bien mieux fait de suivre constamment et de soutenir avec courage la doctrine des Anciens, qui est fondée sur la discipline de l’Eglise et animée de son Esprit, et de réprimer par la force de la vérité la licence effrénée des Chrétiens relâchés et vicieux, que de leur montrer une voie large qui favorise leurs convoitises, et qui > par conséquent ne peut que les conduire dans le précipice par des opinions nouvelles, qui n’ont aucun fondement ni dans la doctrine de l’Eglise ni dans celle des Pères. » Et dans le chapitre 14 du même Livre : « Ces Casuistes, dit encore saint Charles, ont fait tort à la vérité ; et ils ont été trop hardis, de vouloir limiter ainsi par leurs interprétations particulières, l’obligation que les Canons imposent sans restriction aux Fidèles : ces Auteurs ont eu sans doute plus d’égard à l’usage de leurs temps qu’à la vérité et à l’esprit de l’Eglise. » Saint Charles cite ensuite le second Concile de Mâcon pour justifier ce qu’il vient de dire : « C’est, dit-il, ce que nous font comprendre ces admirables paroles du Concile de Mâcon : Que le Dimanche vos yeux et vos mains soient élevés vers Dieu DURANT TOUT LE JOUR.