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297. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Tout intéressés qu’ils soient, ils nous sont favorables, & à travers quelque mince apologie qu’ils devoient à leur compagnie & à leurs ouvrages, la force de la vérité les entraîne, & la vertu est en sûreté dans leurs mains. […] Corneille, par l’élévation de son génie, flatta l’orgueil, nourrit la fierté, mit dans les mains des hommes le poignard de la vengeance : heureux qu’il n’ait pas tourné du côté de l’amour l’enthousiasme de ses pensées & l’énergie de son style ! […] L’amour, les flêches à la main, montre ses blessures, moins pour guérir, que pour blesser ; verse des larmes pour allumer, non pour éteindre ; déplore les maux pour exciter le désir, non le repentir.

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