Deux choses d’une condition toute différente tombent dans la matiere du prêt : 1 : celle que l’usage ne détruit point, comme un meuble, elle revient entre les mains du maître, qui n’en quitte pas la propriété ; on la lui rend avec quelque détérioration, ce qui l’autorise à tirer un certain profit, en vertu d’un contrat qu’on nomme louage. Mais si la chose se consume par l’usage, elle passe entre les mains du débiteur qui en devient le maître2, de sorte qu’elle n’est point rendue la même individuelle, c’est une autre de même valeur qui la remplace : le gain en est donc injuste, provenant d’un fonds qui n’appartient plus au créancier, & selon la loi, la chose fructifie à son maître.