/ 264
32. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Les Évêques se bornent à défendre dans le for de la conscience, à excommunier, à exhorter, à faire prêcher ; le reste est l’affaire du Magistrat. […] Les pieux Magistrats de Burgos, touchés de cette lecture, firent démolir le théatre qui s’y venoit de bâtir, & qui avoit coûté vingt mille ducats. Breuve frappante de la rareté des théatres, de la piété des Magistrats, de l’idée qu’en ont les peuples. […] Il veut que les Magistrats ne souffrent pas non plus les mascarades, charivaris, bals nocturnes, laquel licentia non deva recatar el Corregidor. […] Il le dira à l’oreille de quelques jeunes Magistrats qui fréquentent la comédie, & qui véritablement peuvent se donner eux-mêmes en preuve de la proposition, & nous rapprocher des temps lumineux de la Grèce : Tous les siecles de l’Empire Romain & de l’Église Chrétienne ne sont que des temps ténébreux, le théatre possede seul la lumiere.

/ 264