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202. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Il suit, en troisième lieu, que, rien n’étant plus indépendant du pouvoir suprême que le jugement du public, le souverain devait se garder, sur toutes choses, de mêler ses décisions arbitraires parmi des arrêts, faits pour représenter ce jugement, et, qui plus est, pour le déterminer. […] Il y a, je l’avoue, une autre sorte d’affaire où la gentillesse se mêle à la cruauté, et où l’on ne tue les gens que par hasard ; c’est celle où l’on se bat au premier sang. […] Il faudra donc de deux choses l’une ; ou que les riches se cotisent pour le soutenir, charge onéreuse qu’assurément ils ne seront pas d’humeur à supporter longtemps ; ou que l’Etat s’en mêle et le soutienne à ses propres frais. […] Les hommes, sans être fort sévèrement exclus de ces sociétés, s’y mêlent assez rarement ; et je penserais plus mal encore de ceux qu’on y voit toujours que de ceux qu’on n’y voit jamais. […] [NDA] Au Théâtre d’Athènes les femmes occupaient une Galerie haute appelée Cercis, peu commode pour voir et pour être vues ; mais il paraît par l’aventure de Valérie et de Sylla, qu’au Cirque de Rome, elles étaient mêlées avec les hommes.

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