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78. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Cette infamie, trop méritée et trop bien justifiée, a fait donner aux Comédiens une infinité de divers noms, et toujours méprisants, Histrions, Bateleurs, Mimes, Jongleurs, Farceurs, Tabarins, Trivelins, Baladins, Arlequins, Bouffons, Saltimbanques, etc. […] Mais malgré ces nuances légères de modestie, c’est partout le même esprit ; le fonds et la forme sont toujours mauvais, et en général le métier et ceux qui le font méritent l’infamie dont la loi les couvre. […] Parfait, on verra combien leur origine, leur conduite, leur fin, ont mérité le mépris que les lois en font. […] On ne peut déshériter une impubère incapable par son âge de l’avoir mérité ; on ne peut de même déshériter un Comédien encore mineur, qui ne mérite ni l’infamie légale ni la disgrâce paternelle, par une faute qu’il a tâché de réparer.

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