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102. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Desmarets, et je ne m’en étonne pas : un Prophète mérite quelque préférence. […] Cependant lorsqu’il lui tombe quelque chose entre les mains qui mérite d’être joué, peut-on s’y prendre plus finement, et y donner un meilleur tour ? […] Que s’il y a quelque gloire à bien faire des Comédies et des Romans, comme il y en peut avoir en mettant le christianisme à part, et à ne considérer que cette malheureuse gloire que les hommes reçoivent les uns des autres, et qui est si contraire à l’esprit de la foi, selon les paroles de Jésus-Christ, l’auteur des Hérésies imaginaires ne veut point la ravir à ceux à qui elle est due, quoiqu’à dire vrai, cette gloire consiste plutôt à se connaître à ces choses, et à être capable de les faire, qu’à les faire effectivement : elle ne mérite pas qu’on y emploie son temps et son travail ; et s’il était permis d’agir pour la gloire, ce n’est pas celle-là qu’il faudrait se proposer. […] Mais vous vous y prenez d’une manière qui mérite d’être remarquée.

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