Riccoboni prétend & paroît prouver que ce n’est que la comedie Romaine qui a subsisté en Italie, quoiqu’infiniment dégradée, malgré la chute de l’Empire, & l’inondation des Barbares, & s’est peu-à-peu remise en bon état, même long tems avant les Medicis, quoiqu’elle avoue leur devoir beaucoup, ainsi que les autres arts, au rétablissement desquels ils ont beaucoup contribué, sur-tout, dit-il, les Pantomimes, si décriez dans le Paganisme-même, par leur licence, & dont il assure qu’Arlequin, Pierrot, Scaramouche Capitan, &c. […] Ce Programme est un long verbiage assez mal écrit, on y fait une espece de traité de l’art dramatique, dont on donne des regles fort triviales, ce qui n’est ni l’usage des programmes, ni le style des Princes ; il y en a même d’assez peu justes. […] Ne quittons pas l’Academie théatrale de Parme, dont le Programme a donné lieu à ce long article, sans parler de son théatre. […] Tels sont en France les deux théatres François & Italien dont chacun a son domaine à part, ou plûtôt sur le même théatre, telles sont la partie reguliere de la grande piéce, & la partie libre de la petite piéce, qui la suit : depuis que les tragédies Françaises ont été traduites en Italien, le goût s’est répandu, leurs poëtes ont admiré se limité Corneille, Racine, Crebillon & Voltaire, & fait répresenter ces pieces traduites ; mais le peuple est trop gai pour trouver du plaisir à pleurer & à craindre, & sera long tems fidéle à Pantalon & à Arlequin. […] Il savoit une infinité d’anecdotes de toute espece, surtout litteraires ; il en a fait une compilation immense, où l’on trouve du goût, & du choix, il en montre aussi dans la Jiornati di litterati ; il est utile pour connoître les Livres de sa Nation, dont la plupart sont inconnus en France, il est parlé au long de ces hommes célébres dans le Dict. de l’Abbé l’Avocat, que le Dict.