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31. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Cette histoire à la vérité, seroit longue & fort sérieuse, peut-être même ennuyeuse & monotone, & vraisemblablement n’attireroit pas la foule au Parterre ; mais très instructive, pleine d’esprit, de jurisprudence, de politique, d’anecdotes curieuses. […] Ce traducteur voyoit depuis long tems avec regret soustraire aux jeunes gens, à qui on apprend le latin, faute d’une traduction convenable, à l’usage des colléges, d’un auteur de la plus grande utilité ; il va jusqu’à préférer les comédies de Térence, aux offices de Ciceron, ouvrage moral & philosophique, dit-il, que les enfans ont peine à entendre. […] Le Mercure de Juin 1770, fait un long extrait, un juste éloge & une critique exacte & polie de l’original & de la traduction. […] Il est créateur de l’opéra : on lui fait surtout honneur d’avoir imaginé ces robes traînantes de trois ou quatre aulnes qu’on dit Majestueuses, qui sont du moins utiles aux Marchands, pour la consommation des étoffes, & dont Boileau disoit d’une robe à longs plis balayer le barreau. […] Les premiers actes ne sont qu’une longue exposition ; l’action commence au quatrieme.

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