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280. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Il n’est pas aisé, Monsieur, de faire tomber un préjugé qu’une longue suite d’années a si fort enraciné contre ce nom, et; que la discipline de l’Eglise autorise dans divers pays ; mais il est certain que si la Comédie et; les Comédiens avoient toujours été tels qu’ils ont été dans leur origine chez les Grecs, et; qu’ils sont aujourd’hui, ils n’éprouveroient point en France les rigueurs des censures Ecclésiastiques, et; le peuple penseroit aussi avantageusement sur leur compte que les gens éclairés. […] témoin Catilina, Mahomet, Atrée, et; beaucoup d’autres. » Quelqu’un qui lira cet article sans connoître les Tragédies dont vous parlez, avalera à longs traits le poison que vous versez. […] Après une longue dissertation sur la Comédie et; les Comédiens, vous avez craint de causer de l’ennui. […] Je ne m’étendrai pas plus au long sur ce sujet, il n’est de ma compétance que parceque le sens commun et; l’honneur sont de tout état.

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