L’amour, et toujours l’amour, comme un tyran qui captive les esprits et les cœurs, paraît et reparaît sous mille formes diverses, parle, pleure, gémit, s’agite, et se tourmente, jusqu’à ce qu’il ait tout soumis aux lois de son empire. […] Comment, sous les lois d’un Evangile qui nous ordonne d’arracher notre œil, s’il nous scandalise, il nous sera libre de nous exposer au plus grand danger ? […] Qui est-ce qui peut ignorer qu’il empoisonne tout ce qu’il offre au public, et que les Tragédies, même les plus saintes, en passant par la bouche de ces acteurs justement flétris par la Religion et par les lois, deviennent des occasions de se perdre ? […] Si les choses ne vont pas jusqu’à cette extrémité, et si l’on conserve encore quelques étincelles de foi, ce n’est plus qu’une foi morte, une foi qu’on trouve le moyen d’allier avec la pratique extérieure de la loi. […] Il y a des choses même autorisées par les lois, que la conscience ne permet pas d’adopter.