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42. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Mais ce qui me surprit le plus, ce fut la façon dont vous vous expliquiez aussi, à l’occasion du Cid, sur le duel, ce monstre que les Lois et le bon sens auraient depuis longtemps étouffé, si les passions des hommes n’étaient souvent plus fortes que le bon sens et les Lois. […] des invectives continuelles contre les Lois, sous la protection desquelles nous vivons tranquilles et sans inquiétude : d’indécentes sorties contre leur sévérité et leur rigueur. […] O toi, présent inestimable du Ciel, et le plus pur des dons de sa libéralité, jusques à quand de tristes Lois, une tyrannique Autorité t’imposeront-elles de dures entraves ? […] C’était un crime capital selon les lois qui nous étaient prescrites. […] C’est donc une espèce de poltronnerie, de pusillanimité, de lâcheté, de se laisser ébranler par les fanfaronnades d’un écervelé, qui se fonde, pour attaquer un homme vraiment vaillant, sur un préjugé odieux, un usage barbare, (vous le reconnaissez) qui choque les Lois, le bon sens, l’humanité et la Religion.

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