On seroit peu surpris que Moliere & des Poëtes sans caractere fussent partisans de cette corruption de mœurs ; mais qui s’attendroit qu’un homme que le maniement des affaires d’Etat a mis à portée de connoître & de vouloir le bien public, & en qui la confiance du Prince suppose de la sagesse & de la vertu, ait enfreint une loi si sage dans le temps même de son ministere, & autorise à l’enfreindre par l’exemple qu’il en donne ? […] Sa morale, qu’on dit si pure, & qui souvent ne l’est guere, se borne à la loi naturelle, à la probité, à la droiture, à la bienfaisance, vertus dont tous les Déistes se piquent, & dont les Payens se faisoient honneur, mais qui ne suffisent pas pour entrer dans le Ciel.