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76. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

  3. rapporte qu'un célèbre Philosophe, pour corriger un de ses disciples qui aimait éperduement le théâtre et négligeait l'étude, ce qui en est la suite ordinaire, lui recommanda de lire chaque jour avec attention le problème d'Aristote, l'un des plus grands philosophes de l'antiquité, qui attribue aux spectacles la dissolution et la corruption des mœurs. […]  » On peut laisser la jeunesse lire toute sorte de livres, fréquenter toute sorte de compagnies, voir les plus mauvais exemples, entendre les plus mauvais discours, regarder les objets les plus séduisants, si on leur ouvre la porte des spectacles, où se trouvent tous ces dangers à la fois, c’est-à-dire qu'il faut abandonner l'éducation de la jeunesse, la livrer à elle-même, et la laisser perdre. […] Comœdiarum lues ad primum adolescentes impellit et a secundo abducit, in bene morata civitate, statim a primis annis pueri jocis honestis assuet faciendi ; si minus honestis assuescant, numquam viri probi evadere possunt. […] Qu'on lise la vie des Comédiens dans l'ouvrage de M.M. […] Que lisent-ils ?

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