Combien de gens ont lu sa Lettre, qui ne l’eussent pas regardée, si le Port-Royal ne l’eût adoptée, si ces Messieurs ne l’eussent distribuée avec les mêmes éloges qu’un de leurs Ecrits. […] Cependant vous ne nous persuaderez pas que les dernières Imaginaires soient aussi agréables que les premières Provinciales, tout le monde lisait les unes, et vos meilleurs amis peuvent à peine lire les autres. […] » Vous voyez qu’il ne défend pas de les lire, mais il veut auparavant que je m’y prépare sérieusement. […] En effet quel moyen de retourner aux Romans, quand on a lu une fois les voyages de Saint-Amour, Wendrockk, Palafoxl, et tous vos Auteurs ? […] Cicéron n’est pas moins nécessaire que lui, il est plus en usage dans les Collèges, il est assurément moins dangereux, car quand vous nous dites qu’on ne trouve point dans Térence ces passions couvertes que vous craignez tant, il faut bien que vous n’ayez jamais lu la première et la cinquième Scènes de l’Andrienne, et tant d’autres endroits des Comédies que l’on a traduites, vous y auriez vu ces passions naïvement exprimées, ou plutôt il faut que vous ne les ayez lues que dans le Français et en ce cas j’avoue que vous les avez pu lire sans danger.