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339. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Celuy cy se flase d’vn destin heureux, & doit estre bien receu selon le sentiment de nos Critiques ; & ils ont jugé qu’estant le premier qui s’est auisé de donner au Theâtre François vne face nouuelle, qui expose aux yeux des Spectateurs le bon vsage de la Comedie, & les deux sortes de personnes qui contribuent aux auantages que nous en tirons, il y aura peu de gens en France, de ceux méme qui condannent les spectacles, que le titre de mon Liure ne porte à lire ce qu’il promet. […] Si le Comedien à qui l’Autheur a laissé sa piece pour l’examiner, trouue qu’elle ne puisse estre representée, & ne soit bonne que pour le Cabinet, comme le sonnet qui cause vn procez au Misantrope, ce seroit vne chose jnutile au Poëte, de faire assembler la Troupe pour la luy lire, estant à presumer que ce Comedien intelligent a le goust bon, & qu’ayant du credit il amenera aisement ses camarades à son sentiment. Mais s’il juge l’ouurage bon, & qu’il y ayt lieu de s’en promettre vn heureux succez, l’Autheur se rend au Theâtre vn iour de Comedie, & donne áuis aux Comediens qu’il a vne Piece qu’il souhaitte de leur lire.

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