Il faut que les maris soient toujours complaisans, Jusques à leur laisser & Mouches & Rubans, Et courir tous les Bals & les lieux d’assemblée. […] Ce langage n’est point en la seule bouche de Moliere, c’est le refrain périodique du Théâtre ; l’original est dans l’Ecriture ; mais c’est le langage de ces impies que la Justice divine abîma en un déluge de feu, dans les délicieuses contrées de la Pentapole, puisque la1 vie est si courte, disoient-ils, & notre fin incertaine, usons des créatures, enyvrons-nous des vins exquis, que notre jeunesse ne se passe point sans en avoir cueilli la fleur ; prenons les roses du printemps pour nous en faire des couronnes, avant qu’elles se fanent ; que tous les lieux de délices retentissent de nos douces clameurs, & portent les marques de notre joie & de nos excès. […] Cette espéce de séduction n’a plus lieu sur nos Théâtres, mais n’est-elle pas remplacée par une autre qui n’est pas moins dangereuse ?