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152. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Il y a lieu d’être surpris que les Espagnols, naturellement si graves et si sérieux, aient pu allier aux cérémonies les plus saintes de la religion, les pantomimes et les gestes burlesques des bouffons. […] Enfin, dit un savant auteur, c’était l’abomination de la désolation dans le lieu saint et dans les personnes de l’état le plus saint. […] ceux qui célèbrent la fête de l’âne ne veulent que de la gaieté. » Ici on lit en rubrique conductus ad tabulam ; après cette rubrique, deux chanoines députés se rendaient alors auprès de l’âne, pour le conduire à la table, qui était le lieu où le préchantre lisait l’ordre des cérémonies, et proclamait les noms de ceux qui devaient y prendre part. […] Après s’être livrés à ces divertissements profanes, dans le lieu saint, venait ensuite la débauche, qui a fait nommer, ainsi que je l’ai déjà dit plus haut, cette fête celle des saouls-diacres, ou diacres-saouls, par allusion critique à sous-diacres. […] Les cordeliers, désappointés, portèrent leur hostie (qu’ils appellent le corpus Domini) avec toutes les reliques des saints dans un autre lieu, où ils dirent la messe, ainsi que cela se fait selon les canons des papes, lorsque quelque lieu est profané, et qu’on doit le rétablir.

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