Suivant cela lorsqu’on condamne les Théâtres, on y comprend aussi ceux des Charlatans, qui y montant pour vendre leurs drogues, ont d’ordinaire auprès d’eux quelques badins, et enfarinés, qui répondent proprement à ceux que les Anciens nommaient Histrions, dont les gestes étaient énervés et honteux, et la licence énorme à représenter les lascivetés les plus infâmes. […] Et de fait, qui voudra reconnaître de bonne foi ce qui se voit là tous les jours, sera nécessité d’avouer que la licence y est en son règne, et que ceux qui ont dessein de cajoler de jeunes filles, en ménagent les occasions pour les aller là entretenir ; et peu à peu, par leurs approches, et en leur disant de bons mots sur ce qui se représente, les accoutument à ouïr le tout sans que la rougeur leur en monte au front, afin qu’ayant banni la pudeur, qui est la gardienne de l’honnêteté, enfin ils les tirent à leur désir. […] « Elle ne donne (dit-il) nulle entrée aux Bateleurs, pour monter sur le Théâtre, vu que les sujets qu’ils y louent, sont pour la plus grande part, des adultères et lascivetés, et qu’ils craignent que la coutume de voir ces choses n’introduise la licence de les commettre »ax.