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64. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Tertullien ne s’est pas contenté dans son Apologétique, de repousser le reproche que l’on faisait aux Chrétiens de fuir les Spectacles, comme un crime qui méritait d’être sévèrement puni, en soutenant qu’il n’y en avait point, et qu’il n’y avait aucun sujet de les en reprendre, puisqu’en cela ils usaient de leur liberté, sans offenser ni le public, ni le particulier : Ce Docteur en a fait un Livre tout entier. […] Contentez-vous, s’il vous plaît, de ce petit essai, que j’ai fait plutôt pour satisfaire votre pieuse inclination, que pour vous persuader une vérité constante parmi les vrais Chrétiens, et que ceux-là seulement veulent rendre douteuse, qui s’aveuglent volontairement eux-mêmes, et qui ressemblent à celui qui renonce à la lumière pour se porter au mal avec plus de liberté « Noluit intelligere ut bene agat », Ps. 35. […] Pour nous, jouissons de la vraie liberté des enfants de Dieu, élevant notre esprit à la contemplation de ce que notre Seigneur a opéré sur la terre pour notre salut, de la majesté foudroyante avec laquelle il paraîtra à la fin des siècles, pour juger nos justices et nos péchés, et pour rendre à un chacun selon ses œuvres : et des récompenses éternelles qu’il a préparées dans le ciel à ceux qui auront consommé leur course, combattu le bon combat, et conservé jusques à la mort la fidélité qu’ils doivent à leur souverain Maître.

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