J’ose donc assurer au contraire qu’ils seront charmés de voir leur génie en liberté, et que leurs premiers efforts feront connaître combien l’amour, qu’on croit aujourd’hui l’unique fondement du Théâtre, y est étranger ; pendant que la nature toujours féconde fournit abondamment, dans le cœur de l’homme, des sujets convenables pour former de bons Citoyens. […] J’ai toujours regardé la forme de l’habillement des femmes, comme une suite et comme une conséquence de cette modestie dont le sexe fait profession ; aussi voyons nous que, dans tous les pays, quelque différence que l’usage ait introduit dans les habits, ceux des femmes ont été respectés ; et, malgré les variations infinies de la mode, elles sont restées couvertes depuis les épaules jusqu’aux pieds ; il y a même des pays où elles sont enveloppées en entier dans une mante, en sorte qu’elles ne laissent entrevoir qu’un œil pour se conduire ; mais dans les pays même où les femmes ont le plus de liberté, la décence exige qu’elles ne laissent voir précisement que leur visage et leurs mains ; encore ont elles soin de porter toujours des gants.