On transporte la malade du caveau à l'infirmerie, de l'infirmerie au caveau, on l'y met sur la cendre (ce qui est contre le costume e, puisque c'est dans l'infirmerie qu'on l'y couche, et non au caveau, où on ne pourrait guère transporter un mourant sans risque) ; la Communauté, de plus de cent Religieux, a le temps de s'y assembler (ce qui est faux encore, elle ne pourrait y tenir) ; la malade a toute sa raison, sa liberté, sa voix, puisqu'elle parle pendant demi-heure, sans doute pour se dédommager d'avoir tant gardé le silence, et se fait entendre à tout le monde. […] Non, je ne reprends mes droits : l'aveugle humanité Ne doit former des vœux que pour la liberté. […] où est donc la liberté, si la nature s'élève au-dessus d'elle-même ? […] Une mort lente et subite, qui laisse la liberté de réciter plus de trois cents vers, et qui, à point nommé, porte le dernier coup au moment que tout est dit : Scène mortellement ennuyeuse par sa longueur et son peu de vraisemblance, un monologue postiche de huit vers, pour donner le temps à d'Orvigni de venir annoncer la mort d'Eutime, pendant lequel il faut qu'Eutime tombe, qu'on crie au secours, qu'on l'emporte dans sa cellule, que l'Abbé vienne, que d'Orvigni prenne des ailes pour reparaître sur le théâtre.