LETTRE IV. J’Ai constaté, Mademoiselle, dans ma derniere Lettre, l’Excommunication des Comédiens : en vain par l’organe de votre Avocat, prétendez-vous en faire porter tout le poids aux Farceurs, pour en décharger votre troupe ; la différence des premiers & de celle-ci est purement accidentelle. […] Voilà l’une des sources du Déisme qui fait aujourd’hui des progrès si rapides : on ignoroit ce monstre, tandis que la bonne Comédie étoit ignorée, le rétablissement de cette partie des Lettres, a fait tomber en décadence la simplicité de la foi ; c’est depuis cette époque fatale à la Religion, que les incrédules se sont tellement multipliés, qu’un étranger arrivant en France, sur-tout dans les grandes Villes, & n’étant pas prévenu, auroit bien de la peine à se persuader que nous habitons un Royaume où la Religion Catholique est la seule tolérée.