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49. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

Après les leçons que le clergé romain avait reçues pendant les orages de la révolution, les amis de la religion espéraient que l’Eglise, devenue gallicane (comme le demandait l’austère Bossuet), aurait modifié sa discipline et ses dogmes suivant les changements qu’ont apporté dans nos mœurs et dans nos croyances, la diffusion plus générale des lumières, la répartition plus étendue de l’aisance et de la richesse, et la conquête de la liberté qui a fait recouvrer à l’homme sa dignité. […] C’est la leçon d’égalité que tous les hommes, quels que soient leurs rangs et leur dignité, reçoivent par ces paroles qui accompagnent l’imposition des cendres : « O homme ! […] Les rois y trouveraient aussi d’utiles leçons que des prédicateurs à leurs gages et aspirant à un évêché se garderaient bien de porter à leur oreille. […] Écoutez Orgon parlant de ce fourbe : « Qui suit bien ses leçons goûte une paix profonde, Et comme du fumier regarde tout le monde … … Il m’enseigne à n’avoir affection pour rien. […] Ainsi, mes chers auditeurs, dans notre goût pour les spectacles, nous cherchons dans la tragédie l’attendrissement, le trouble, la terreur même, en un mot de vives émotions indépendamment de l’instruction, et dans la comédie, nous voulons trouver et de la gaîté franche, et un rire pur et innocent, et encore d’utiles leçons.

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