Car peut-on, par exemple, rien entendre de plus sale qu’une Règle de Despaute que l’on fait dire dans une Comédie ou Farce à un enfant pour leçon, que les Ecoliers disent tous les jours sans crime ? […] ne sont-elles pas des leçons dangereuses pour la jeunesse ? […] Je ne te réponds pas, qu’au retour moins timide, Digne Ecolière enfin d’Angélique et d’Armide, Elle n’aille à l’instant pleine de ces doux sons Avec quelque Médor pratiquer ces leçons. » Peut-on en moins de Vers décrire plus naturellement le caractère et le génie des Spectacles de ce temps, il n’y a point là d’infamie des Anciens, cependant le Poète ne fait pas assurément l’éloge de l’Opéra. […] Enfin je m’aperçois que quoique que ces Chrétiens ne fussent pas si coupables que vous le voudriez bien, Salvien leur dit cependant, qu’ils ne profitent pas des exemples que Jésus-Christ leur a donnés, ni des leçons que Saint Paul leur a laissées, et qu’au lieu de bannir de leur cœur l’impiété et les désirs déréglés pour vivre librement dans la piété et dans la justice, ils renonçaient aux vœux du baptême, et pratiquaient le contraire de ce qu’ils avaient promis si solennellement. […] Ne puis-je pas leur dire avec Salvien qu’ils ne profitent pas des exemples de Jésus-Christ, ni des leçons de Saint Paul, qu’ils ne bannissent pas de leur cœur les désirs déréglés, qu’ils renoncent aux vœux du baptême, et qu’ils pratiquent tout le contraire de ce qu’ils y ont promis ?