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17. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

Or, par une suite de cette inutilité même, le théâtre qui ne peut rien pour corriger les mœurs, peut beaucoup pour les altérer. » Vous établissez, par plusieurs exemples, bien choisis à la vérité, que la plupart de nos Poèmes ne sont aucunement propres à rendre les hommes plus vertueux, ni à réprimer leurs passions : mais vous auriez dû ajouter, ce me semble, avec la vérité sévère et impartiale dont vous faites profession, que dans plusieurs drames anciens et modernes, il y a d’excellentes leçons de vertu ; leçons sublimes et touchantes, plus propres à attirer les hommes à la vertu, et à les arracher aux passions, que tous les traités de morale faits ou à faire. […] Ma dernière réponse à ceux qui ne seront pas frappés des intéressantes leçons renfermées dans cette tragédie, unique dans son genre, sera de dire : lisez Britannicus. […] … Est-il pour eux de plus importantes leçons ? […] Quelles leçons pour les rois et pour les peuples ! […] Néricaut Destouches), ne fût-ce que pour cette leçon sublime, donnée par un valet, qui offre le peu qu’il possède à son maître qui a dissipé d’immenses richesses.

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