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23. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Je lui en sais gré. » Ce langage Cornélien qui flatte si fort l’amour propre Volterrien, n’est que le mépris des Dieux et des Rois, qui anime partout Corneille. […] César, intéressé à la faire respecter en sa personne, était trop prudent pour tenir le langage que lui prête l’envie de dire de grands mots, aux dépens de la sagesse et des mœurs. […] Le langage des Dieux est fait pour chanter les vertus, et non les forfaits. […] Tous les Acteurs, chacun à sa manière, plein des mêmes principes, tient le même langage, tout ne parle que de meurtres, de trahisons, de séditions. […] Quelques feuilles suffisent pour dénaturer le crime et la vertu : au premier tome le langage des Ligueurs est sacrilège, au second tome il est héroïque.

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