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10. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Quel langage ! […] Ce n’est point Dieu qui l’a touché ; son amour, sa fureur, sont toujours les mêmes : il tient le langage affreux du pécheur, de l’impie le plus endurci, qui est absurde dans sa bouche. […] La profanation des objets & du langage de la religion, qu’on a la témérité d’y mêler avec les objets & le langage du vice, ne sert qu’à pallier & augmenter le scandale & le sacrilège. […] Jamais Corneille, Racine, Voltaire, n’ont fait tenir ce langage à leurs amans ; Moliere même & les autres comiques ne le font tenir qu’à des valets ou des pay sans. […] Ici tout ce qu’il y a de plus respectable tient un langage de damné, qu’il ne doit pas même connoître.

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