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76. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

Des gens de cet état ne se laissent pas insolemment gourmander par une servante. Mais Moliere, qui avoit la bassesse de se laisser gouverner par la sienne, a pris des sottises pour des gentillesses. […] Je dis positivement, car il peut y avoir des cas, quoique rares & critiques, où l’on laisse croire & agir sans y contribuer en rien : Se habere merè passivè. […] Il le prend chez lui avec son garçon, l’y garde malgré sa famille, lui donne sa fille & tout son bien ; au préjudice de son fils unique, chasse pour lui son fils de sa maison, se laisse gourmander par sa servante, &c. […] On fait faire à Orgon une donation de tous ses biens, & puis on lui fait dire qu’il donneroit cent louis de ce qui lui demeure, & l’Huissier ne lui demande que la maison, il lui laisse les meubles jusqu’au moindre ustencile, & se contredit un moment après : De vos biens désormais il est maître.

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