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153. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Laissons donc parler les Critiques & n’en soyons pas moins ses admirateurs. […] On me dira peut-être que le Théâtre doit instruire, & qu’il faut absolument qu’un Drame, de quelque nature qu’il soit, renferme une leçon utile ; j’avourai qu’on a raison. « Eh bien, me demandera-t-on, trouve-t-on qu’il y ait un grand mérite de placer sur la Scène un Bucheron, un Tonnelier, &c. ne vaudrait-il pas mieux les laisser dans leur obscurité ? […] La manière dont il s’exprime laisse du moins entrevoir son idée ; qu’on en juge : « Ce n’est que le sang froid qui applaudit au Théâtre à la beauté des Vers. » La conséquence que j’ai tirée n’est-elle pas naturelle ? […] Je laisse résoudre la question à ceux qui daigneront s’en donner la peine ; ils seront plus flattés de la décider eux-mêmes, que si je me chargeais de ce soin.

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