Boursault, pour justifier la Comédiea. […] On peut dire en cet endroit, pour fortifier davantage ce qui a été remarqué ci-devant de la doctrine de Saint Thomas touchant la Comédie, qu’il n’y a guère d’apparence que ce saint Docteur eût voulu parler dans ses écrits de la Comédie selon l’usage commun et ordinaire dont on la représentait de son temps, et la justifier : pendant que Saint Louis qui estimait sa doctrine, qui prenait autant qu’il pouvait ses avis, et les suivait toujours, chassait les Comédiens de son Royaume, Il est donc constant que quand Saint Thomas a dit que l’exercice des Comédiens et de la Comédie était licite, il n’a jamais voulu parler que de cet exercice, considéré en lui-même, et non de la manière dont on le pratique ordinairement. […] La seconde est, qu’on ne peut pas dire non plus que Saint Charles ait défendu les Comédies de son temps, par rapport seulement aux grandes impuretés dont elles étaient remplies, puisque ceux qui entreprennent la défense de la Comédie, et qui veulent la justifier, prétendent que ce grand Prélat ne la condamne que pour les Fêtes et les heures du Service divin, et qu’il l’a cru permise les autres jours.