L’apostat fut un persécuteur déclaré ; d’abord avec quelque réserve, & sans effusion de sang, se contentant d’exclure les chrétiens des charges, leur interdisant l’étude & l’enseignement des belles-lettres, dépouillant les églises, & affectant un air de justice & de modération : mais, bien-tôt levant le masque, il les livra à leurs plus grands ennemis, qui ne pouvoient mieux lui faire leur cour qu’en faisant couler le sang galiléen ; lui-même en fit mourir un grand nombre, & jura de les exterminer tous après la guerre de Perse. […] On a de lui des mots ingénieux, des traits de justice & de générosité ; mais encore plus de mauvais que de bons, de bouffonneries, de mauvaises pointes, de sarcasmes amers, qu’il se permettoit ou plutôt qu’il se plaisoit à lâcher contre tout le monde, sur-tout contre les chrétiens, qu’il n’appelloit que galiléens.