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62. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

.… que si une fois ou plusieurs après la présente séance du Parlement, quelqu’un ou quelques-uns sur le Théâtre à la Comédie, etc. par plaisanterie ou par irréligion, parlent ou se servent du saint Nom de Dieu, ou de Jésus-Christ ou du Saint Esprit, ou de la Trinité, Noms qui ne doivent être prononcés qu’avec respect et avec révérence ; ils payeront pour chaque faute commise en ce point dix livres sterlingz d’amende : la moitié de ladite somme à Sa Majesté Royale, à ses héritiers ou successeurs ; l’autre part pour celui ou ceux qui poursuivront pour le même sujet, à quelque Chambre de Justice que ce soit à Westminster : sur quoi nul prétexte de non comparaître, nul crédit, nul offre de serment pour affirmer le contraire, ne sera reçu. […] Mais, il est de la justice qu’on rende à un Auteur tout ce qui lui appartient et qu’on le fasse valoir autant qu’il vaut : Oui ? […] La justice due à un tel Auteur, ce serait de le brûler : ou pour le moins, la pudeur, si je ne me trompe, est préférable à l’exacte ressemblance, lorsqu’on entreprend de le traduire. […] Créon repart plein de rage qu’il ne souscrira point à l’ensevelissement de Polynice : « Il n’en fera rien, quand il s’agirait même d’empêcher par là que l’Aigle ne jetât une partie du cadavre de Polynice dans le lit de justice de Jupiter.  […] Bien plus, Philoctète semble ensuite se repentir ; il s’assure que les Dieux lui feront justice, et il leur adresse souvent des prières respectueuses.

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