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278. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Que le vice soit peint de manière à être improuvé, cela suffit le plus souvent sur la Scène, où les Spectateurs doivent juger, & se décider par les lumières de leur raison, autant que par le sentiment. […] Monsieur Rousseau passe ensuite à l’examen de quelques Pièces : il convient qu’il ne faut pas toujours regarder à la catastrophe, pour juger de l’effet moral d’une Tragédie, & qu’à cet égard l’objet est rempli, quand on s’intéresse pour un infortuné vertueux. […] … vous voulez qu’une mauvaise Pièce assomme trois fois le Public, avant qu’il puisse la juger : y avez-vous bien réfléchi ? […] Pour moi, je tiens davantage à mes premiers sentimens : tant de graves personages qui ont regardé le Comédisme comme flétrissant, parce que les Spectacles sont le plus souvent dangereux pour les mœurs, ne les ont pas jugés à la légère ; l’expérience les guidait ; la connaissance des consciences les avait éclairés. […] Ils offraient les sacrifices, ils imploraient le secours de la Divinité, ils chantaient, ils dansaient, ils jugeaient les différends : le monde était gouverné par ses Acteurs.

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