Baillet (Jugement des Poètes, art. […] La postérité saura peut-être la fin de ce poète Comédien, qui en jouant son malade imaginaire, reçut la dernière atteinte de la maladie dont il mourut peu d’heures après, et passa des plaisanteries du théâtre, parmi lesquelles il rendit presque les dernier soupir, au tribunal de celui qui dit : ’Malheur à vous qui riez, vous pleurerez’. » C’est un jugement bien différent de celui de ses adorateurs, il est bien d’un autre poids. […] « Ne nominetur in vobis. » Jésus-Christ assure qu’on rendra compte au jugement d’une parole inutile ; pense-t-il qu’il fera grâce aux vers, aux scènes, aux gestes, aux danses, chants, etc., très inutiles pour le moins, et certainement pis qu’inutiles ? […] Mais c’est un des endroits de Corneille qui pèchent contre le jugement, et ne ravissent que ceux qui se laissent abuser aux faux brillants. » Soit défaut de jugement ou de piété, cette faute est ordinaire dans toutes les pièces où l’on s’avise de parler religion et vertu.