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200. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Pour faire voir que la conclusion de l’article précédent n’est point un jugement précipité, ni une sentence aveugle qui ait été portée sans connaissance de cause, je m’en vais renverser toutes les défenses qui se pourraient opposer pour la justification du bal. […] dire les choses, comme elles sont, au jugement des sages, danser c’est faire le fol : Et néanmoins on ne laisse pas de voir des hommes qui pensent être bien éclairés, qui donneront le Bal, et danseront toute la nuit pour complaire à une coquette ? […] Comme on ne savait à qui s’en prendre, on chargea la maison où cela s’était passé de toute la faute ; on la déclara criminelle, et par un jugement solennel elle fut condamnée à être abattue, et rasée sans que la considération de la Reine Blanche qui l’avait fait bâtir, lui pût obtenir aucune grâce. […] fut un jour sollicité à être d’une Momerie, il ne s’y voulut point engager qu’il n’en eut pris avis de Menedemusas, dont il prisait beaucoup le jugement ; on me presse, lui dit-il, de porter ce soir un Momon, qu’en dites-vous ? […] C’est ce qui fit dire un jour à saint Ambroise, que les Chasseurs qui ne se contentaient point de leurs propres péchés, devaient considérer que pour un compte que les autres auraient à rendre au jugement de Dieu, ils en auraient deux, et qu’ils seraient tenus de répondre pour eux et pour tous ceux qu’ils auraient employés contre les lois de l’Eglise.

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