Depuis Épicharme, qui le premier fit une action principale des faits répandus dans des scènes détachées, jusqu’au siècle de Périclès, le théâtre fut vraiment une école de vertus, de grandeur et d’héroïsme pour la jeunesse athénienne. […] Le public se compose de deux classes, les hommes faits qui vont chercher des distractions au spectacle, et sur lesquels la scène n’a plus d’action ; la jeunesse qui va y puiser de bonnes ou de mauvaises leçons. Cette jeunesse si brillante, si pleine d’avenir, l’espoir de son pays, si vos théâtres la corrompent, n’êtes-vous pas responsables de ses erreurs ? La jeunesse est impressionnable, et les premières sensations s’effacent difficilement ; ne lui en donnez que de vertueuses, afin qu’elle les retrouve dans l’âge mûr. […] Je me demanderai seulement quel fruit la jeunesse peut en retirer.